AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
ST saison 46
Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyMar 20 Fév 2024 - 13:31 par Jack Bauer
À mon grand regret, je vous informe que sauf miracle, la team ne produira pas de ST pour la saison 46.

Commentaires: 10
Sondages
Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) 698857Survivorsondageaccueil1
Partenaires

Venez faire chauffer vos méninges sur Brain Game Zone dans des Jeux de Stratégie, de Réflexion, d’Alliances, de Bluff ou encore de Culture Générale au sein d’une communauté conviviale !
Recrutement
Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) 185696bandeaurecrutement
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Kyushen
Gagne Survivor
Kyushen


Masculin Messages : 272
Date d'inscription : 01/09/2022

Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyLun 31 Oct 2022 - 1:44

Bien qu’il s’agisse d’une critique des dix premières saisons, je spoil aussi la 35 ème en plus des 10 premières. La raison est simple : j’ai commencé Survivor avec cette saison.


Il est intéressant de voir l’évolution du jeu au fil des années et de le comparer avec ce qu’on connaît déjà.
Honnêtement, la trente-cinquième saison, j’en ai plus vraiment de souvenirs. Je ne me rappelle plus du nom de ne serait-ce qu’un seul des candidats. Je me rappelle juste que ça jouait à fond, qu’un est allé en final en basant son jeu sur la stratégie et uniquement sur celui-ci, tandis que son adversaire a battu le record de collier d’immu cachés trouver. C’est que des années plus tard, en août dernier, que je me suis mis à voir les dix premières saisons que j’ai torchées en un peu moins de trois mois (dont quinze jours pour visionner l’intégralité de la dixième).


Ressenti émotionnel

Sans doute le paramètre le plus important. 

Ce qui définit la qualité d’une œuvre, que ce soit un livre, un film, un jeu, une émission télévisuelle, c’est cette capacité à vous prendre aux tripes sans vous lâcher jusqu’à la fin. Un The Legend of Zelda : Breath of the Wild  à des défauts techniques, des paramètres mal ajustés dans le jeu. Mais le ressenti que procure l’Aventure en y jouant, pour peu qu’on accroche au style, est tellement enivrant, qu’on passe outre ses petits détails pour se laisser sublimer par la beauté de l’œuvre. Idem pour un Macbeth de Shakespeare. Le profil psychologique des personnages, l’histoire, la narration, tout est tellement réglé au poil de cul près, que c’en est un régal ! Et ce, même en le lisant en français par manque de connaissances de la langue anglaise. Oui, il comporte quelques petites longueurs inutiles, mais sa place dans le Panthéon des œuvres littéraires n’est pas due au hasard. On se laisse hypé par la tragédie tout du long. Et quand c’est fini, on en redemande encore.

Survivor est lui aussi à classer dans le Panthéon des émissions télé. Le principe où le but n’est pas tant de survivre à “l’environnement hostile” qu’aux autres, nous prend aux tripes saison après saison. C’est justement cet aspect-là du jeu qui fait toute la saveur de l’émission. Le conseil est une étape obligatoire qui fait que même si vous êtes un joueur honnête, ne voulant faire de mal à personne, tôt ou tard vous serez obligé d’écrire un nom pour éliminer quelqu’un. Le seul moyen d’y échapper, c’est d’abandonner. Ou de ne pas être choisi dans le groupe, comme ce fut le cas des deux premiers éliminés dans la saison dix. Mais même là, il y a un mais
Donc le jeu va pousser à jouer. C’est dans son ADN et on ne peut pas y échapper. Là où Survivor fait fort par rapport à ses différentes versions dans d’autres pays, c’est qu’il assume ce qu’il est jusqu’au bout. Jusqu’au bout, les candidats sont libres de jouer comme ils l’entendent. Jusqu’au bout, ni la prod, ni l’animateur, n’interviendrons pour essayer de casser les stratégies des candidats, aussi sales soient-elles (à l’image d’un Jonny qui ment sur la mort de sa grand-mère). Jusqu’au bout, le téléspectateur se demande quel coup un candidat va sortir, qui il va trahir, pour assurer sa place ne serait-ce qu’un jour de plus.

Même si toutes les saisons ne se valent pas, que parfois on s’ennuie, ça prend encore et toujours aux tripes à un moment ou l’autre. Survivor est ce qu’il est : un jeu de survie sociale où il faut survivre, ruser, dominer, pour gagner.


Production est réalisation

L’enjeu d’un million de dollars (un peu moins après impôts) n’est pas étranger à cette réussite. Elle n’explique pas tout, comme l’atteste le retour dans la huitième édition de certains qui ont déjà gagnés. Mais il joue un rôle important. Surtout que le deuxième finit avec cent mille billets verts.
Le choix du cast, même si à mon sens ça manque de variété dans les ethnies (au moins ça a l’avantage de ne pas tomber dans une histoire de quota), est bien fichu en proposant plusieurs profils différents, et ce sans tomber dans les clichés. L’exemple des gays est celui le plus parlant. Il y a une grande différence entre un Rich, un Brian ou un John. Pareil chez les filles, comme dans la neuvième édition avec Scout et Ami. Les candidats sont choisis en fonction de ce qu’ils peuvent apporter au jeu, qu’importe qu’ils soient sages, arrogants ou partant avec un handicap comme une surdité ou une jambe artificielle. Ce point m’a vraiment surpris. Et ce qui m’a surpris aussi, c’est que la prod ne se donne pas un côté “bonne conscience” en prenant des gens hors de la norme. Ils les prennent vraiment car ils vont apporter quelque chose. Même si parfois ils en font exprès d’en mettre certains ensembles pour créer du conflit (comme un gay un peu foufou qui aime se balader à poil et un ancien marine un peu buté sur l’homosexualité), cela fait partie du jeu. En plus ça ne se passe pas forcément comme ils l’avaient prévu (Rich et Rudy justement qui finissent amis), pour notre plus grand bonheur.
La chose qui m’agace un peu, c’est ce conflit qu’il peut y avoir entre les hommes et les femmes. Mais ça, ça vient plus des candidats que de la production. Dans la saison six ça passe crème, dans la neuvième, beaucoup moins, surtout après la merge. Et bien sûr ce conflit entre “races” que je trouve pitoyable. Heureusement, ce n’est arrivé qu’une fois lors des dix premières éditions.

Le choix de l’animateur est bon. Jeff est excellent dans son rôle, et c’est encore mieux depuis qu’il fait l’after, lors de la réunion. 
Les épreuves sont bonnes, voire excellentes pour certaines, comme dans la saison dix. Bien que pas toujours très inspirées, elles sont variées et adaptées à l’environnement, tout comme les colliers et totems d’immu, petit plus appréciable.
Les décors, c’est un must ! Même si apparemment après ça devient plus classique, ils essayent de faire le jeu à différents endroits. J’ai beaucoup aimé l’Australian Outback et le thème avec les pirates.

Les twists.
C’est fou comment ça change la donne et évite la monotonie. On ne sait jamais ce qu’il va se passer, quand va avoir lieu la merge, ni quel coup en réserve cache la prod. Un simple début d’épreuve peut finir en un changement de clan pour certains. Le fait qu’ils jouent sur les mots, comme la saison en Thaïlande où les candidats étaient persuadés que la merge avait eu lieu car ils se retrouvent sur la même plage, est très bien trouvé. Le hasard parfois s’en mêle où après une réorganisation aléatoire des tribus dans la huitième édition, ils se retrouvent avec la même compo à l’exception d’une personne. Et vu les conséquences que cela a eues, c’était très bien que ce se soit passé ainsi.
Le fait que parfois les proches puissent venir pour participer à une épreuve, voir même rester vingt-quatre heures, ça apporte de la nouveauté et une tension sentimentale qui m’aura fait lâcher quelques larmes, à l’instar de la relation entre Rupert et sa femme.
Le fait que l’aspect stratégique soit préservé en refusant que les candidats puissent s’adresser aux autres une fois éliminés ou en mettant des barrières à l’animateur sur ce qu’il a le droit de dire ou pas, montre que leur stratégie ne se base pas sur la recherche du buzz mais plus sur la recherche de la préservation du jeu de chacun.

Le show d’après-saison est bien. Ça permet de rentrer plus dans les détails sur les faits marquants ainsi que sur le rapport, la façon de penser à l’instant T des candidats avec les autres et le jeu. Jeff pose de bonnes questions en plus de faire le show. Mentions spéciales pour la quatrième édition où tous sont repartis avec une voiture, et la huitième où les téléspectateurs ont pu voter pour qui remporte le million de dollars dans un show à part.

Bref, un gros bravo à la prod de fournir un programme aussi complet et bien fichu dans sa gestion. Ils ne se reposent pas sur leurs lauriers et cherchent toujours à proposer une expérience unique pour chaque saison. La liberté qu’ont les candidats est ce qui fait que le programme est autant apprécié à travers le monde.

La réalisation n’est pas en reste et met bien en avant ce qu’il se passe entre les candidats. Je regrette le format trop court des épisodes (surtout de l’after), mais j’aime la façon dont c’est filmé et mis en scène. L’absence de voix off joue un rôle prépondérant dans l’immersion. Lors du dépouillement, ils s’arrangent pour que cela ne soit pas lisible pour ceux derrière leur écran, même s’il y a quelques craquages qui font qu’on devine qui va sortir avant que Jeff annonce le résultat final.
Je n’ai pas une grande connaissance en terme technique, comme les champs, contre-champ et ce genre de chose. Globalement je remarque que cela est agréable à suivre, pas de flashbacks inutiles, ni de fioritures dispensables.


Stratégies, tactiques et évolution

Je manque encore d’expérience dans le domaine pour faire des critiques détaillées, mais j’ai pu observer plusieurs choses sur ses aspects.

Déjà, il y a un vocabulaire riche et varié, chose fort utile pour qualifier les différents moves et tactiques mises en place.
Ensuite, comme dit précédemment, la prod ne cherche pas à interférer avec le jeu des candidats, au contraire même, elle va chercher à protéger leur jeu. Surtout, elle encourage cela en prenant des candidats qui n’ont pas de limites sur ce qu’il est acceptable de faire ou non, quitte à pousser jusqu’au bout, comme l’a fait Jonny.
L’aspect stratégique est accepté par les téléspectateurs dans l’ensemble mais, ce qui est paradoxal, pas par les joueurs eux-mêmes. Le fait qu’ils soient plongés dedans laisse les émotions prendre le pas pour certains, qui alors préfèrent se réfugier derrière une éthique de jeu. Le fait que tous les coups soient permis impose une vigilance de chaque instant. Que tout le monde ne partage pas la vision que peuvent avoir certains joueurs, renforce le côté intéressant de l’émission en mettant en avant le côté sentimental humain.
En plus, plusieurs candidats ont un comportement exécrable et se servent de cela pour établir des stratégies. On se retrouve donc avec des candidats qu’on ne peut pas voir et d’autres qu’on souhaite voir aller jusqu’au bout. Parfois on est entre deux eaux, on aime quelqu’un pour son jeu, surtout dans une saison qui en est dépourvu, mais son comportement “je me fous de la gueule de tout le monde”, agace.

Pagonging, Under The Radar, blindside, F2-3-4-5-6, sont les principaux termes que j’ai retenus en consultant une fiche de lexique de temps à autre sur Internet. D’autres, comme Over The Top, swingvote, throw, sont des termes que je ne connais pas du tout et dont j’aurais oublié la signification dans cinq minutes.
Fait intéressant, en consultant cette fiche pour écrire cette partie, il y en a un qui m’avait échappé jusqu’à maintenant. Il s’agit du Ulonging, qui : Se dit lorsqu'une équipe enchaîne les immunités et qu'une autre équipe enchaîne les défaites. Le lexique évolue au fur et à mesure que les saisons avancent, montrant par là une réelle implication du public auprès de l’émission.

Ce qui est intéressant, c’est de voir que ceux qui utilisent des stratégies dites “sales” ne sont pas forcément les plus mesquins, les plus antipathiques. Certains partent avec comme objectif de ne se fixer aucune barrière morale, et, par la force des choses en fonction de l’évolution du jeu, se retrouvent avec leur jeu comme allié précieux pour survivre. Ce fut le cas de Chris qui a pu gagner l’émission grâce à ça. Inversement, c’est ce qui a manqué à Caryn pour aller jusqu’au bout de l’aventure. Mais, quand il est associé à un comportement de semi-branleur, il fait grincer des dents. Oui Boston Rob, c’est de toi dont je parle.
L’efficacité du jeu UTR n’est plus à démontrer. Sandra, et Vécépia avant elle, ont réussi à gagner grâce à cette technique. D’autres, comme Katie ou Neleh, ont échoué lamentablement. C’est à double tranchant, le jury pouvant éprouver de l’aversion pour cette façon de jouer.

Dans la saison une, peu jouaient. Pire, une Cooleen, refusait de jouer car elle n’aimait pas ça. Rich est sans conteste le vrai joueur qui a su profiter au mieux de la faiblesse stratégique de ses adversaires.
Puis, petit à petit, ça a évolué. De plus en plus de joueurs ont voulu jouer à fond, dont quelques-uns se sont cassé les dents, soit par manque de discrétion (Jake), soit car ils ont joué trop à fond (Coby). Il est regrettable que dans la première partie (les trois premières saisons) il y a eu aussi peu de joueurs, la troisième étant sans conteste la pire. Seule une s’est vraiment distinguée. C’est dommage que dans cette dernière, la dixième, les choses soient redevenues comme au début. Bien que le groupe a bien fait d’éliminer Coby et Steph, on s’est retrouvé dans une situation ou la morale l’emportait sur le jeu.
Et pourtant… Survivor réveille la partie joueur des candidats. Plus les jours défilent, plus il devient difficile d’échapper à son emprise. Ian est bien placé pour le savoir. Mais pas que lui. Dans la même saison, Tom a dû mentir, trahir, pour avancer. Et ceci est le cas de beaucoup de joueurs. Sandra ne s’est pas contentée que de jouer UTR, Tina a avancé tranquillement ses pions, Jenna s’est faite défoncer lors du dernier conseil, sa copine Heidi n’avait pas fait mieux.
Ils sont là ! Cachés quelque part dans les campagnes dans les arbres, sous terre ou au détour d’une épreuve, les anneaux du pouvoir n’attendent qu’une chose : trouver un maître. Et c’est tant mieux. Sans l’attraction que provoque le titre ultime de survivant, plus d’une fois j’aurais piqué un somme. Là, rien que le fait de savoir qu’à tout moment tout peut basculer, ça force à rester éveiller.

Pagonging. Ah, fameuse technique. Très utilisée au début, elle se dissipe progressivement. Parfois elle change simplement d’apparence, se transformant en genderging (le fait d’éliminer sur un critère lié au genre du candidat) ou younging (sur le critère de l’âge), sans pour autant arriver jusqu’au bout. Même dans un cas avec une équipe qui domine tout, elle perd de sa force en fonction de la dangerosité que peuvent montrer des candidats.

C’est étonnant de voir comment des individus s’accrochent à tout prix à leurs éthiques morales et continuent malgré tout, alors qu’ils ont bien vu dans les saisons précédentes, que d’autres n’ont aucun scrupule. C’est d’autant plus étonnant quand ils connaissent leur façon de jouer, comme c’est le cas avec Boston Rob où personne ne se dit qu’il faut le sortir de suite avant qu’il ne nous berne tous. Son coup avec l’élimination de Lex est une pure merveille, même si voir Kathy en larmes m’a fait de la peine.

Survivor pousse à la réflexion sociale, au comportement humain, sa façon de penser, d’interagir dans des situations complexes quand les conditions et la pression sont importantes. Il nous amène à nous questionner nous, à revoir nos priorités, à choisir mieux notre entourage, à ne pas oublier que nous ne sommes que de simples humains et qu’il y aura toujours quelqu’un de plus fort que nous, quoi que l’on fasse. Oui, Survivor est bien plus qu’un simple jeu de téléréalité débile avec des personnes fades à l’intérieur, qui misent tout sur le paraître. Il offre une réflexion poussée sur la nature humaine.

Son évolution, ce qu’il devient dans la saison 35, fait perdre ce côté-là sans pour autant l’effacer. Le maigrichon se défend en finale en mettant en avant le fait d’avoir utilisé toutes les techniques possibles pour arriver à son but. Mais son adversaire l’emporte car la force de caractère qu’il a su utiliser pour être ici, impose le respect. Le jeu a progressé sans renier ce qu’il est : un jeu où la stratégie, la tactique ne sont que des moyens servant à dominer les autres, et non une condition sine qua non pour remporter la victoire.


Relations sociales

C’est LE paramètre le plus important dans le jeu. Tout passe par là. Le plus important pour gagner, c’est de savoir à tout moment sa place dans le groupe. Sans cela, on se fera traîner pendant un temps, avant d’être éjecté sans l’avoir vu venir. 
C’est aussi le paramètre le plus intéressant. Il offre de belles scènes de larmes, comme Rupert, Angie, Coby ont pu nous montrer. Et parfois, ce sont des larmes de rigolade, comme l’attitude de Greg dans la première édition.

Tous ne partent pas avec le même bagage. BR est très doué pour ça. Mais même là, d’autres comme Rob de l’édition en Amazonie, arrivent à se mettre à la hauteur, pas par choix, mais par l’obligation que le jeu impose. Il sait l’importance de ce paramètre et ne veut pas s’en passer. 
Pour certains, c’est plus compliqué. Il y a les fameux bosseurs qui négligent cet aspect (Roger, B.B de Borneo, Frank dans une moindre mesure) et d’autres qui doivent faire avec leur handicap, comme Christy. Puis il y a aussi ceux qui s’en fichent (Colleen, Caryn) et qui prennent les relations comme elles viennent. 
Il y aussi les garces qui aiment déployer un jeu agressif pour avoir le contrôle, avec un comportement condescendant. Ami en est le parfait exemple, causant même l'élimination d'une autre candidate par parano suite à une parole malheureuse de sa part, où elle a cru, sûrement à tort, qu'elle allait être un danger pour elle. Jerry aussi reste dans les mémoires pour son attitude, bien que plus calme dans l'édition All-Stars.
J'aime ce genre de perso car j'éprouve un plaisir à les détester, surtout quand elles jouent bien. Elles ajoutent du piment dans l'aventure. En revanche, chez les mecs, j'ai un peu plus de mal. Jonny m'a énervé. J'avais qu'une seule envie, que Rupert lui en mette une.

Ce qui est bien, c'est de voir les relations amicales qui s'en dégagent. Rich et Rudy est le duo le plus improbable, tant ils sont différents. Il y a aussi Colby-Tina, Ethan-Lex ou, plus récent et moins "glamour", Coby-Janu. Cela est allé loin, Coby appelant sa fille par son prénom, tant il est attaché à elle. Pourtant, ici aussi, on ne s'imaginait pas qu'ils allaient finir amis, tant Coby l'a allumé pendant la saison.
Parfois, cela va plus loin. Une relation père-fille, mère-fils se dégagent (Paschal-Neleh, Kathy-Rob), ou des couples qui se forment, comme Jenna-Ethan ou l’emblématique Boston Rob-Amber, qui se sont fiancés en direct.
Il y a une certaine affection qui s’empare de nous pour eux, car comme nous, ils sont humains. Ils nous offrent des tranches de vie bien sympathique, brisent des amitiés temporairement pour le jeu (Ethan-Lex), ont des coups de gueule, d’emportement, de joie, de détresse. On s’attache à certains, prie pour les revoir ultérieurement, prenons plaisir à les entendre lors de l’after et voir leur petite famille. Leurs interactions avec les autres candidats, les alliances-amitiés improbables qui se forment, nous procurent un sentiment profond d’attachement. J’ai été surpris à me découvrir si emphatique rapidement alors que d’habitude il me faut du temps, beaucoup de temps. Malheureusement, les premiers éliminés passent à la trappe. Cela fait partie du jeu. 


Moments marquants

Tous ne sont pas humains. Certains sont des extraterrestres qui se cachent derrière un masque humain. Sue, bien qu’étant une garce, m’énerve par son attitude, sa mentalité. Elle est mauvaise joueuse comme pas possible et j’ai été plus qu’heureux de la voir abandonnée après coup, même si sur le moment je suis resté dubitatif, penchant plus pour sa défense.
Son cinéma dans la saison huit, qui s’est avéré être une tactique planifiée de toute pièce pour se faire du blé sur le dos de Rich, rend le personnage monstrueux. Au risque de paraître vulgaire, son relooking ne la rend pas plus baisante pour autant. C’est le cerveau qu’il faut changer. Son discours rats and snakes m’a fait rire, mais était d’une violence inouïe pour l’intéressée.

En moments marquants, rien n’égale ceux de la saison The Amazon. Heidi-Jenna à poil pour un sundae à se partager, le lavage de bandana dans la marmite, la pub hot quand elles reçoivent les produits d’hygiène, du pur moment de rigolade. Les autres saisons ne sont pas en reste. Greg et son délire avec le téléphone pour garder un semblant d’attachement au monde moderne, la fausse mort de la grand-mère de Jonny, l’attitude de Sara qui se prend pour Cléopâtre lors de la navigation pour rejoindre le campement. Ses moments-là sont magiques et poussent l’émission à l’apprécier davantage. 
Survivor ce n’est pas que de la stratégie et des épreuves. Si il n’y avait que cela, alors il n’y aurait pas eu cette fameuse âme qui donne toute la saveur à l’émission. Et plus d’un d’entre nous se seraient détournés du programme.


Et après ?

J’ai un petit problème avec le spoil, je ne le supporte pas de façon extrême.
Pour Survivor, je sais juste que
spoil BR:
et qu’on ne reverra plus certains candidats, dont une que j’apprécie “un peu”. Je ne sais ni quand seront les prochaines saisons All-Stars, ni qui il y aura, et c’est tant mieux !
Gros point noir sur les titres qui spoilent ce qu’il va se passer. Si, si, ça spoil. Je n’ai plus l’exemple en tête, mais il y en a un où quand je l’avais lu par mégarde, il avait spoilé un gros coup de ce qu’il allait arriver dans l’épisode. Et pour les autres, pour les avoirs regarder après visionnage, certains sont plus ou moins explicites.

Hormis cela, c’est un régal de voir épisode après épisode comment va évoluer l’émission. Il y a eu un gros apport de qualité dans la réalisation et la production en dix saisons. La machine semble bien huilée, et voir tout le cheminement que cela va faire jusqu’à la trente-cinquième, va être intéressant à observer, analyser.
Par contre, je vais être beaucoup plus critique, surtout dans mon choix de note. Manquant de recul, j’ai mis des notes plus basses ou plus élevées à certaines saisons que ce que j’aurais fait maintenant. Même si c’est normal, car fait en prenant les saisons les unes après les autres (et plus ou moins subjectivement), mon jugement va cependant devoir s’améliorer. J’attends un standing égal ou supérieur de la part de la prod, et bien plus de jeu de la part des candidats.
Alors oui, dans la dixième édition il y a eu des moments marquants. Voir Ian abandonné en étant si proche énerve, même si son choix se respecte. Mais qu’est-ce que c’était nul niveau jeu à la fin ! Ça m’a gâché le plaisir. Je le savais, je m’en doutais après l’élimination de Steph que ça allait perdre en intérêt. Mais ça énerve tout de même. Heureusement que le jeu a imbibé Ian pendant un instant, le poussant à vouloir jouer malgré lui.

De façon générale, bien qu’on ne peut pas demander un jeu aux petits oignons à chaque candidat, il est important que celui-ci continue son évolution, comme il l’a fait jusqu’à présent. Pour la prod, je ne me fais pas de soucis pour eux, ni pour la qualité d’image qui va forcément s’améliorer. Le choix du Guatemala me fait saliver d’avance. Tout comme le fait de savoir que ce jeu va encore continuer de me faire rire aux éclats à certains moments, de m’énerver à d’autres moments, de me laisser pantois face à ce qu’il se passe dans différents moments.

Survivor est une belle aventure dont je suis tombé amoureux. Je ne sais plus pour quelles raisons exactement je n’avais pas continué après avoir regardé la saison 35, sans doute la difficulté à trouver les premières saisons en vost. Mais là je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Ralentir le rythme pour mieux en profiter (et par manque de temps aussi), oui, et aussi pour faire durer le plaisir sur le long terme, et me préparer à ne pouvoir voir “que” deux saisons par an après.

Ce jeu nous prend au plus profond de nous pour nous faire vivre des moments magiques. Le jour où je sortirais le câble télé du placard, ce sera le jour où on aura des programmes de cette qualité. En attendant, merci Survivor.


En vrac

Saison préférée : La sixième. Des moments épiques, même si je n’ai pas trop accroché sur le cast. Rob sauve la mise pour se jouer de tout le monde. Avec lui et Heidi-Jenna, vu leur jeune âge, j’avais l’impression d’assister à une cour de récréation.

Saison détestée : La troisième pour le non-jeu et stratégie dégueulasse du pagonging qui a plombé l’intérêt. Seule une personne m’a sauvé la saison.

Joueur préféré : Ai-je vraiment besoin de le préciser ? Objectivement, ça serait Boston Rob. Il offre du plaisir de le voir évoluer, que ce soit par ses coups ou son attitude de ptit con. Sans lui, on s’emmerde. Mais subjectivement, ça reste la grande, la fabuleuse, la magnifique Teresa, alias T-Bird. Elle dégage une aura, une prestance incroyable ! Gentille comme pas possible sans être fausse à aucun instant, elle a un jeu léché avec une telle qualité par rapport à ses concurrents, que c’est juste magnifique. Son jeu social est fantastique, elle a réussi à dominer tout le monde avant de se faire avoir par ce fichu pagonging. Et en plus elle est belle (ou plutôt l’était) au naturel, sans maquillage. Oui, je suis tombé fou amoureux. 

Joueur détesté : Hormis Sue qui me sort par tous les trous, il s’agit de Big-Tom. Son attitude, sa mentalité, son non-jeu qui repose uniquement sur des alliances, font que je ne peux pas le voir. Surtout sur son comportement. Quand Rob l’a sorti, j’ai jubilé. Avec ce qu’il a dit pendant le vote : “la balade à poney est terminée”, j’ai cru qu’il s’agissait d’Amber. Heureusement, non. Juste en dessous, limite a égalité, Sean pour sa victimisation en tant que noir et son côté misogyne (aussi présent chez Tom).

Joueur sous-coté (de la part des autres candidats) : T-Bird of course. Je mets Vécépia en deuxième choix. Ça m’ennuie de le reconnaître, mais elle a bien su gérer sa tactique utr.

Joueur surcoté :
Lex. Il se croit intelligent et un joueur fort. Sa rencontre avec Rob lui aura été fatale.

Move préféré : Rob qui sort Lex. Du grand art !

Move détesté : Ian qui abandonne à la dernière épreuve et demande à Tom de choisir Katie. Du grand gâchis.

Moment préféré : Les deux manipulateurs lors du conseil final dans la saison All-Stars. Je n’ai jamais vu autant de haine chez les jurys. C’était pitoyable et drôle à la fois.

Moment détesté : Quand Rob et Sean se retrouvent dans le camp opposé, qu’ils ont des paroles déplacées entre eux dans le dos de Tami qui leur a apporté gentiment de la nourriture “pour ne pas les laisser mourir de faim”. Je me suis senti mal et gêné pour elle. Bien sûr avant cela, il y a le cas de Sue, sa crise qu’elle pique auprès de Jeff comme quoi Rich “l’a violée”. Mais ça, c’est à part. C’est une catastrophe de A à Z cette nana. Elle remplit à elle seule le haut du tableau sur tout ce qu’il y a de plus négatif dans les dix premières saisons.


Dernière édition par Kyushen le Mar 1 Nov 2022 - 23:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
FredoBsi
Gagne Survivor
FredoBsi


Masculin Messages : 881
Date d'inscription : 28/01/2017
Age : 38
Localisation : Belgique

Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Re: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyLun 31 Oct 2022 - 13:02

Belle prose !

Mon petit cœur de fan oscille entre la S6 et la S7 concernant mes favoris S01-S10.
Sur l'autre versant, j'ai du mal avec la S5 et la S9.

Bonne chance à toi pour continuer une voie sans spoiler dans les mois à venir, ça reste un public de découvrir tes analyses live à chaque épisode 😉

_________________
Stick to the Plan ! cyclops

Saisons visionnées :
Survivor US - 01 --> 45
Survivor Au - Les 9 saisons depuis le Reboot de 2016
Survivor SA - S06, S07, S08 & S09
Survivor Québec - S01
Survivor UK - 2023
Revenir en haut Aller en bas
abramsie23
Forme une alliance
abramsie23


Masculin Messages : 115
Date d'inscription : 19/11/2020

Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Re: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyLun 31 Oct 2022 - 14:05

Je n'ai pas lu l'entièreté de ton message pour ne pas me faire spoiler la s35, mais j'ai envie de jouer à ton jeu des 10 premières saisons avec tes questions en vrac :

Meilleure saison : Pearl Island. Le premier épisode, les Outcast, le thème de la piraterie, le pillage de l'autre équipe, le casting ...

Pire saison : Thailand. Mais je la défendrai quand même car il n'y avait pas tout à jeter.

Joueur préféré : Rob Cesterino

Joueur détesté : Robb (Thailand)

Joueur sous-coté / surcoté : je déteste ces deux termes, mais je dirai que Burton de Pearl Island était plus intéressant que Johnny Fairplay

Move préféré : Rob qui sort Christy. Et pourtant, qu'est-ce que je l'aimais Christy mais là, Rob a donné une leçon de stratégie à tout le monde.

Move détesté : L'elimination de Hunter. Je veux bien que Survivor, c'est du social et de la stratégie mais quand tu as 0% de victoires, tu n'élimine pas un Hunter pour garder une Sara.

Moment préféré : l'arrivée des Outcast dans Pearl Islands.

Moment détesté : le premier conseil de Survivor Amazon. Je m'étais plus cru dans un PMU que dans Survivor
Revenir en haut Aller en bas
nicoseube14
Va au conseil
nicoseube14


Masculin Messages : 189
Date d'inscription : 30/06/2015

Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Re: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyLun 31 Oct 2022 - 19:47

Très beau pavé, très intéressant a lire  Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) 845717839

Saison préférée :La 6, la 7 pas loin quand même


Saison détestée : La 5, l'enchaînement 3-4-5 Sad


Joueur préféré :  Rob C et Johnny Fairplay, les 2 ont une très grosse personnalité et carry leur saison.

En femme : Elisabeth Stéphanie, une que j'ai appréciée son social et Stephanie pour son histoire dans la 10 et l'évolution du perso.

Sean Kennif aussi avec sa strat de l'alphabet.  

Joueur sous coté :
Burton (d'ailleurs tu as de très bon choix mon vdd) . Deanna aussi dans la 6.

Joueur surcoté :  Sandra qui de base est surcotée, et aussi à cause de ses fans, qui en font une top playeuse, mais elle est juste au maximum une bonne joueuse.

Colby pour son montage mensonger. Il passe pour un héro alors qu'il ne l'ai pas.


Move préféré :  Rob et les femmes  qui éliminent roger
L'élimination de Leaan



Move détesté : Carryn qui empêche une alliance féminine avec Jenn, elle, Steph et Katie. L'alliance qui pouvait éliminer Tom que j'aime bien, mais elle était tellement évidente.

Joueur détesté : les 3-4 du cast de la 5, et Carryn tu crains

Moment préféré : Le Dead Grand Mother, le blindside de Rupert.

Le FTC de Sue légendaire aussi.  


Moment détesté : L'élimination de Shi Ann dans la 5, de gros incompétent la prod Mad

L'élimination de John Carrol, même si le retournement est légendaire, mais on parle du joueur le plus intéressant de la saison, avec Sean. D'ailleurs assez scandaleux qu'il ne soit pas dans l'All Star a la place de Rob.



ps : Rob qui sors Lex est un dumb Move. Il s'agit du move qui fait gagner Amber et non Rob Very Happy . Rob d'ailleurs le confirme quelques années plus tard.
Revenir en haut Aller en bas
Kyushen
Gagne Survivor
Kyushen


Masculin Messages : 272
Date d'inscription : 01/09/2022

Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Re: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) EmptyMar 1 Nov 2022 - 23:13

Merci pour vos retours.

En vous lisant, j'ai remarqué que j'avais confondu Erin et Sara pour le rôle de Cléopâtre.

J'ai beaucoup aimé la sept aussi. Mais la six avait ce truc en plus je trouve.
Sympa la traduction de dumb move, je connaissais pas. Smile
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty
MessageSujet: Re: Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)   Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Critique saisons 1 à 10 (spoils 1-10 + 35)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» SURVIVOR US 44 SAISONS
» Vieilles saisons
» Les saisons all Star
» Saisons 33 et 34 de Survivor
» Classement des saisons

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Survivor ST :: Survivor USA :: Survivor en Général-
Sauter vers: